Titre : | Bilan des mesures en faveur de l'emploi des jeunes. COE, séance du 13 janvier 2011 |
Auteurs : | Bertrand Martinot |
Type de document : | ouvrage |
Editeur : | Paris : DGEFP, 01/01/2011 |
Format : | 27 p. |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
Thesaurus formation 2019 JEUNE ; MESURE EMPLOI ; BILAN ; EVALUATION POLITIQUE PUBLIQUE |
Résumé : | Au cours d'une séance plénière consacrée à l'emploi des jeunes organisée par le COE, Conseil d'orientation pour l'emploi, Bertrand Martinot, Délégué général à l'emploi et à la formation professionnelle (DGEFP), a brossé un tour d'horizon de l'insertion des jeunes et des solutions à développer pour réduire le nombre de demandeurs d'emploi dans cette catégorie de la population d'ici à 2015. Ainsi, selon lui, si le nombre de jeunes sortant du système scolaire sans qualification n'a cessé de baisser au cours des trente-cinq années écoulées (en 1975, 25 % des élèves d'une même génération interrompaient leurs études au collège ou au niveau CAP-BEP contre 6 % aujourd'hui), l'allongement de la scolarité et l'élévation générale du niveau d'études ont accru les normes de qualification exigées sur le marché du travail, accentuant les risques d'exclusion professionnelle. Ainsi, 140 000 jeunes quittent encore chaque année le système scolaire sans diplôme et 90 000 quittent l'enseignement supérieur sans que leur formation se soit vue validée. Or le diplôme fonctionne comme un filtre à l'embauche. Favoriser l'accès des jeunes à l'emploi grâce au développement de l'alternance, telle est la recommandation de la DGEFP pour atteindre un objectif de 800 000 jeunes en alternance à l'horizon 2015. Cet objectif permettrait de former 12 % des 15-25 ans, contre 7 % actuellement. Le programme exceptionnel du " grand emprunt " permettra de dégager 500 M€ pour moderniser l'appareil de formation (250 M€) et l'hébergement des alternants (250 M€). Toutefois, aucun développement ne pourra se faire sans les entreprises, ni les jeunes eux-mêmes, aussi, une valorisation du statut de l'alternant est nécessaire, de même que l'incitation des entreprises à recruter de tels collaborateurs via des incitations fiscales (9 547 entreprises ont bénéficié de la mesure " zéro charges " en 2010) et financières (via les primes à l'embauche des apprentis ou des contrats de professionnalisation), mais aussi la mise en œuvre du droit à l'accompagnement vers l'emploi et le CIVIS. Toutefois, si le CIVIS accompagne un million de jeunes depuis 2005, une grande disparité existe entre les régions puisque les taux de sorties en emploi peuvent varier de 19,7 % (en Picardie) à 57,9 % (en Ile-de-France). De même, le nombre de jeunes sans proposition depuis plus de trois mois, hors situation d'emploi ou de formation, varie de 5,6 % à 30,3 %. Quant aux contrats d'autonomie, ils concernaient 36 000 jeunes fin 2010. Les hommes y sont davantage représentés que les femmes (58 % contre 42 %), et près de la moitié des bénéficiaires disposent d'un niveau de formation inférieur au niveau V (CAP-BEP). Néanmoins, 23 800 d'entre eux étaient parvenus à sortir du dispositif, dont, pour 10 000 d'entre eux une sortie positive et de longue durée vers l'emploi. Enfin, le écoles de la deuxième chance, cofinancées Etat / Régions (1/3 du fonctionnement des E2C par l'Etat, sur labase de 5 300 € par place, hors investissement et rémunération) devraient accueillir 10 700 jeunes fin 2011 contre 7 700 fin 2010 (50 projets en cours). |
En ligne : | http://www.coe.gouv.fr/download.php?file_url=IMG/pdf/B._Martinot_DGEFP_-_COE_-_13_01_2011.pdf |