Résumé : | Voie daccès à la vie professionnelle, le stage est devenu un passage obligé pour les étudiants. Or, malgré les mesures adoptées depuis 2006, les entreprises continueraient dabuser de cette main-duvre, selon l'auteur de cet article. Le gouvernement espère limiter les dérives avec une nouvelle loi. Le Cese, Conseil économique, social et environnemen tal, estimait le nombre de stagiaires à 1,6 million en 2012, contre 600 000 en 2006. Au cours du Comité interministériel de la jeunesse du 21 février 2013, le ministre du Travail a été chargé de préparer un texte « visant à mieux encadrer le recours aux stages et à améliorer le statut des stagiaires ». Sur le sujet, l'auteur de l'article donne la parole à divers acteurs concernés par les usages des stages. Par exemple, Sylvie Brunet, vice-présidente de lANDRH, se demande comment mieux encadrer les stages sans faire fuir les employeurs. Elle explique "Les étudiants sans réseau personnel ont déjà du mal à trouver un stage, faut-il alourdir les obligations légales, au risque de faire hésiter les entreprises". À linverse, les représentants des étudiants souhaitent un renforcement de la réglementation. Lassociation Génération précaire réclame, notamment, que les stagiaires soient inscrits sur le registre du personnel. Côté syndicats, par exemple, la CGT demande une définition du statut du stagiaire dans le Code du travail et des droits semblables à ceux des apprentis. De son côté, la CFDT réclame la création dun registre obligatoire des stagiaires tenu par lentreprise daccueil, à disposition de lInspection du travail.ou encore la limitation à deux stagiaires suivis par un même tuteur. Deux encadrés illustrent cet article avec un premier encadré centré sur les statistiques et un deuxième encadré sur les textes réglementaires. |