Titre : | Les sept premières années de vie active de la Génération 98 : entre insertion et débuts de carrière (2006) |
Auteurs : | Céline Gasquet ; Thomas Couppié ; Alberto Lopez |
Type de document : | Article : article de périodique |
Dans : | Céreq bref (n°234, Octobre 2006) |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
Thesaurus formation 2019 JEUNE ; PUBLIC BAS NIVEAU ; JEUNE DIPLOME ; PREMIER EMPLOI ; INSERTION PROFESSIONNELLE ; STATISTIQUE EMPLOI ; PARCOURS INSERTION ; PSYCHOSOCIOLOGIE TRAVAIL ; MOBILITE PROFESSIONNELLE ; MOBILITE GEOGRAPHIQUE |
Résumé : | Selon les auteurs, on pourrait penser qu'après sept ans de vie active les jeunes aient tourné la page de l'insertion professionnelle pour entrer dans une dynamique de carrière, profitant des avancements au sein d'une entreprise ou des opportunités de promotion par un changement d'employeur. Mais l'articulation entre insertion et débuts de carrière s'avère plus complexe. La Génération 98 illustre l'incontournable hétérogénéité de la jeunesse et la diversité des parcours qui en résulte. À un extrême, les jeunes sans diplôme restent exposés à la conjoncture et beaucoup d'entre eux cherchent avant tout à accéder à un emploi stable, même après sept années passées sur le marché du travail. À l'opposé, les diplômés de l'enseignement supérieur se stabilisent plus rapidement en emploi à durée indéterminée, tout en se repositionnant favorablement sur l'échelle des emplois et des salaires. L'analyse des parcours des jeunes de la Génération 98 amène aussi à déplacer les questions traditionnelles sur le rôle des changements d'employeur en début de carrière. Dans la mesure où la mobilité externe intervient souvent dans des contextes contraints, elle ne peut être seulement envisagée comme une voie de promotion alternative à la mobilité interne. Selon les conditions de départ de l'entreprise, plusieurs types de mobilités externes doivent être considérés et la question des effets de ces mobilités sur les parcours professionnels mérite donc approfondissement. Plus fondamentalement, c'est sans doute l'articulation entre les différentes dimensions des évolutions professionnelles qui doit être approfondie. Ainsi, la prise en compte de dimensions extraprofessionnelles des parcours, liées à la construction de la famille ou à la trajectoire résidentielle, semble incontournable pour comprendre la genèse des différences importantes qui apparaissent dans les parcours des débutants. Toujours selon les auteurs, l'analyse de certaines dimensions subjectives est également utile, surtout lorsque la perception des jeunes vient à contre-courant de dimensions objectives. Par exemple, en dépit des promotions et de l'amélioration des conditions d'emploi, certains indicateurs de satisfaction n'évoluent pas dans un sens favorable. Entre la troisième et la septième année de vie active, les jeunes sont toujours aussi nombreux à s'estimer employés au-dessous de leur niveau de compétences ou mal rémunérés. Surtout, ils sont de moins en moins nombreux à estimer se " réaliser professionnellement ". Mieux comprendre les cheminements professionnels suppose aussi d'entrer dans l'analyse de ces paradoxes. |